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Loghan Troadec

Histoire de la marque

D’origine bretonne, Loghan Troadec développe, à travers sa marque éponyme, des pièces joyeuses et colorées. Puisant ses inspirations dans son enfance, ses souvenirs, et la nostalgie, son but premier est de proposer un univers dans lequel on s’amuse et l’on se sent libéré.e. Sa dernière collection menswear présente des pièces rayonnantes, parfois ludiques. Certaines pièces n’ont aucune couture, se détruisent et se remontent selon les envies.

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Loghan Troadec
Paris | LOGHAN TROADEC

"Je veux montrer quelque chose de très positif. Mon univers a pour but premier de s’amuser, ne pas tout prendre au sérieux et jouer d’un vêtement à l’autre pour créer une idée, une ambiance ou un personnage. Ma marque est joyeuse et innocente par ses couleurs, ce côté rayonnant. Je veux que les gens se sentent joyeux, libérés, heureux en portant les pièces."

Peux-tu te présenter rapidement ?

Je m’appelle Loghan Troadec, j’ai 23 ans, et je viens de Quimper en Bretagne. J’ai effectué 4 ans à l’Atelier Chardon Savard (3 ans à Nantes, et 1 an à Paris), et j’ai un Master Créateur de mode.

Comment en es-tu arrivé à t’intéresser à la mode ?

De nombreux créateurs ont rêvé d’en faire leur métier dès leur plus jeune âge. Cela n’a pas été mon cas. J’ai d’abord voulu travailler dans un tout autre domaine en sortant du collège. J’ai fait une première année en STL, une branche qui m’a reconnecté au monde animal. J’ai ensuite recherché un parcours différent, et je me suis souvenu qu’un professeur de primaire me répétait que je finirais dans une filière artistique. J’ai donc cherché un lycée qui pourrait me correspondre et j’ai commencé un bac Métiers de la mode et des vêtements par curiosité. Je ne remercierai jamais assez ce professeur.

Quel est le nom de ta marque ?

LOGHAN TROADEC. J’ai fait le choix d’utiliser mon nom et prénom en guise de marque. Après de longues recherches, je me suis posé la question : pourquoi devoir trouver un nom alors que mon travail reflète à lui seul mon univers personnel ?

3 mots pour la qualifier ?

Joyeuse – Ludique – Innocente.

Je veux montrer quelque chose de très positif. Mon univers a pour but premier de s’amuser, ne pas tout prendre au sérieux et jouer d’un vêtement à l’autre pour créer une idée, une ambiance ou un personnage. Ma marque est joyeuse et innocente par ses couleurs, ce côté rayonnant. Je veux que les gens se sentent joyeux, libérés, heureux en portant les pièces. 

Elle est également ludique dans cette idée de jouer avec le vêtement. Par exemple, certaines pièces n’ont aucune couture, tu peux complètement détruire le vêtement et le remonter selon tes envies.

D’où viennent tes inspirations pour tes créations ?

Mes inspirations sont basées sur mon enfance, les souvenirs et la nostalgie. Je ne parle pas forcément d’une nostalgie négative, cela peut–être de bons souvenirs d’enfance. Ma collection Printemps-Été s’inspire des vacances avec mes parents, le soleil, la piscine etc. Dans mon moodboard, il y a de vieilles photos de famille, des photos de moi étant petit.

Qui sont tes plus grands modèles et inspirations ?

Mes inspirations ne sont pas forcément des modèles établis. Dans ma collection SS21, j’ai voulu raconter mes vacances enfant auprès de ma famille, la plage (d’origine Bretonne, j’y ai vécu toute mon enfance), je détourne les objets également. Une bouée, un toboggan de piscine ou encore le camping, tous leurs détails m’intéressent et m’inspirent.

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Quelles sont tes ambitions pour l’avenir ?

Je souhaite pouvoir continuer à créer mes collections, trouver un studio afin d’y développer la marque avec une petite équipe. Je compte également participer à des concours afin de développer ma notoriété.

LOGHAN TROADEC est une marque pour Homme, te verrais-tu lancer une collection Femme ?

Bien que le genre n’ait pas une importance primordiale dans mon travail, je travaille sur des morphologies dites «masculines». Entre deux morphologies, le travail n’est pas le même pour un vêtement (poitrine, hanches, pinces sur les vêtements etc.) et c’est avec le Menswear que je me sens le plus libre. Mais je ne reste pas fermé à l’idée.

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Comment communiques-tu ?

La communication est l’outil le plus important pour développer une marque. J’utilise les réseaux sociaux avec des publications d’édito, des vidéos pour présenter ma première collection, ainsi que les parutions dans les magazines, clips vidéo etc. Je travaille actuellement sur un site web, et également sur de l’affichage sauvage dans Paris.

Peut-on d’ores et déjà acheter tes pièces ?

Aujourd’hui, la production de pièces n’est pas évidente dans les débuts d’une marque. Je vends deux modèles de t-shirt représentant l’univers de la collection SS21. Je pense également vendre des accessoires, et évidemment à long terme, j’aimerais réaliser une production de mes pièces.

Vendre en pièce unique ou en quantité limitée ne t’intéresse pas ?

Les ventes se feraient en quantité limitée, quoi qu’il arrive. Je ne veux pas suivre ce mouvement de vente à outrance. Par exemple, le sac se vendrait sous 4 coloris, avec 4 exemplaires par couleur.

Qui sont tes designers préférés ?

J’apprécie énormément le travail du Belge Walter Van Beirendonck, du Taïwanais Angus Chiang, ou encore de la marque émergente Botter.

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Walter Van Beirendonck Men’s Fall 2020
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Angus Chiang Men's Spring 2020
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Botter Spring Summer 2018
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Y’a-t-il un aspect de la mode que tu n’apprécies pas ?

La mode est devenue très souvent un simple business, qui par conséquent fait perdre la qualité, le savoir-faire et la créativité de celle-ci. La fast fashion a détruit le design, le respect environnemental et humain. Heureusement, une prise de conscience collective est de plus en plus présente.

Une égérie pour représenter ta marque ?

Sans aucune égérie fixe, je pense à une personne artistique qui aime faire la fête, entourée de ses amis créatifs eux aussi. Il est ouvert d’esprit, et possède une mentalité plutôt queer.

As-tu une signature ?

Nous sommes peu nombreux à réaliser des pièces dans un ADN super coloré, humoristique, et ludique. Je pense que cela peut faire la force de ma marque.

La création mode est-elle un art ?

C’est un art à part entière. La mode est un processus créatif, elle fait rêver, parfois oublier la réalité et aide à se développer. La mode peut s’inspirer de l’art plastique, l’art plastique peut s’inspirer de la mode. Les deux univers sont pour moi très liés.

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Des conseils à donner aux jeunes créateurs qui souhaitent lancer leur marque ?

Ne jamais rester seul, le partage est une force et aide à avoir un œil extérieur.

S’écouter avant tout et développer au maximum sa créativité.