Galure

Histoire de la marque

[Galure, galurin : termes populaires désignant le chapeau]

Il n’y a pas si longtemps, le couvre-chef était indispensable. Il renseignait l’identité de cellui qui le portait : genre, classe sociale, métier… Dans une époque où ces codes sont bouleversés, le galurin reste un accessoire de mode essentiel qui ne cesse de se réinventer.

Matilda Tarantino, chapelière modiste, se fait le plaisir de vous les remettre au goût du jour. Passionnée de vintage et d’upcycling, elle utilise, en complément du matériel classique, la chapellerie, des matières originales chinées et de seconde main.

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Matilda Tarantino
Galure | Paris

"Ce qui m’inspire, c’est principalement ce que j’ai entre les mains, mais aussi ce que j’ai sous les yeux. Je ne dessine jamais mes créations. Ce sont souvent des pièces uniques ou des micro-séries car je travaille au maximum avec des coupons fins de série, des matières chinées, upcyclées…"

Peux-tu te présenter rapidement ?

Matilda Tarantino, 27 ans, je suis chapelière-modiste et je viens de la banlieue parisienne (9-3, born and raised). J’ai un bac pro métier de la mode-vêtement et le CAP chapelier-modiste. J’ai aussi fait plusieurs formations, toujours dans le domaine de la couture : chapeau, finitions luxe, plumasserie…

Comment a commencé Galure ?

Je veux être chapelière depuis que j’ai 15 ans, j’ai eu la chance de m’y prendre tôt et de trouver les formations adéquates. Avant GALURE, c’était surtout la “galère”, les places sont chères en atelier. J’ai vite compris que si je voulais faire des chapeaux et gagner ma vie en faisant ce que j’aime, il fallait que je me lance. C’est comme ça que naquit le projet. Galure, c’est un bébé qui a à peine deux ans, qui continue de grandir, de se construire.

Que signifie Galure ?

GALURE signifie un chapeau, en argot. Un nom sympathique, oublié de notre jeune génération. Un mot que j’ai découvert il n’y a pas si longtemps, et c’était “ça”, le mot qui définissait ce que j’étais en train de construire.

Trois mots pour qualifier ta marque ?

Déjantée, originale et collaborative.

J’ai créé Galure avec ma personnalité et grâce aux personnes qui m’entourent. J’adore travailler en partenariat avec un.e artiste, joaillier.e, photographe… Peu importe le domaine, si je suis avec quelqu’un de passionné, on arrive à quelque chose de vraiment cool. Je dirais qu’il y a deux univers : le côté très arty (les collabs etc.) et un autre un peu plus casual. Peut-être qu’un jour je distinguerai « Galure Haute Couture » et « Galure prêt-ap ». À méditer… (rires)

Quel univers te stimule le plus ?

C’est très dur de choisir, les deux sont super stimulants, je ne m’ennuie jamais. Je dirais tout de même le côté arty.

D’où viennent tes inspirations pour tes créations ?

Pour mes chapeaux, j’ai des modèles de base, des “classiques” que je viens décliner avec des matières différentes. Ce qui m’inspire, c’est principalement ce que j’ai entre les mains, mais aussi ce que j’ai sous les yeux. Je ne dessine jamais mes créations. Ce sont souvent des pièces uniques ou des micro-séries car je travaille au maximum avec des coupons fins de série, des matières chinées, upcyclées…

As-tu une pièce favorite dans tes collections ?

Mon chouchou, c’est le « Bob à Poils », un chapeau en fausse fourrure que je décline dans plusieurs couleurs et formats. 

Le XXL je l’adore, on est tellement bien dedans.

Quels sont tes designers préférés ?

Jean-Paul Gauthier, grande inspi depuis petite. J’ai par ailleurs eu la chance de travailler sur sa dernière collection en 2020. L’incroyable Vivienne Westwood, plus c’est fucked up, plus on adore. Thom Browne, oh… je rêve d’un monde parallèle où tout le monde s’habille comme dans un défilé de Thom Browne.

Que veux-tu que les gens ressentent en portant tes vêtements ?

Je ne veux pas qu’ils aient froid aux oreilles (rires). Plus sérieusement, j’aime que leur Galure soit la petite touche de folie qui vient pimper leur outfit, que ce soit pour une soirée, pour aller au travail ou pour la cueillette aux champignons.

La création mode est-elle un art ?

L’art étant une création humaine destinée à toucher la sensibilité et les émotions, je pense que oui. On retrouve un plaisir esthétique, comme dans n’importe quel autre domaine artistique plus conventionnel. Sinon, l’art de se casser la tête, et de trouver des solutions. Essayer, rater, recommencer… ça aussi, c’est de l’art.

Des conseils à donner aux jeunes créateurs qui souhaitent lancer leur marque ?

C’est peut-être un peu bateau, mais entourez-vous de personnes bienveillantes, et n’ayez pas peur de vous casser la figure, ça arrive. Et prenez du plaisir.