"Je m’appelle Vanessa, j’ai 21 ans. Je suis originaire d’Haïti. Je suis issue de l'école de mode Esmod. Le nom de ma marque est DALZIEL."
Le nom de ma marque est DALZIEL, qui signifie « J’OSE » en gaélique.
Ce choix est aussi en rapport avec une femme que j’admire énormément,
Diana Vreeland, dont le deuxième nom de famille était Dalziel. Elle a fortement influencé l’univers de la mode dans les années 60, en réinventant le métier de rédactrice en chef, chez Vogue, de par ses actions et ses idées.
Je n’ai pas d’inspiration mode. Mes inspirations sont littéraires, musicales, cinématographiques…
Pour Dalziel, je me suis inspirée de James Baldwin et Martin Luther King au niveau littéraire. Musicalement, Kendrick Lamar, Nina Simone, Macklemore, Jay Z… et au niveau cinématographique, Detroit et 21 Years Slave.
Je ne sais pas vraiment. Je dessine depuis toute petite. Ma grand-mère, ma mère, ma famille de manière générale, ont toujours été intéressées par le milieu artistique. Enfant, on m’emmenait souvent visiter des expositions. J’étais inspirée par les tableaux classiques, la manière dont les tissus et les vêtements étaient représentés. J’ai toujours dessiné des vêtements, et voulu habiller les gens. Au collège, je voulais être styliste ou photographe de mode. Je n’avais que ça en tête ! J’ai très vite créé des vêtements. Au début, c’était pas… extraordinaire. (rires…)
Ah oui clairement ! Au collège, je savais déjà que je voulais être styliste ou photographe de mode. Je le disais tout le temps !
Le nom de ma dernière collection est SECOND WAVE, qui suggère le « second souffle », en lien avec le sujet de ma collection : Black Lives Matter.
Tricolore, engagée et inspirée.
Inspirée pour le côté artistique, le fait de mélanger l’art classique, littéraire et musical. Je m’inspire de beaucoup de textes, de livres, de paroles et citations.
Cette veste courte, avec du plastique transparent et du pied-de-poule superposés. D’ailleurs, tout le monde pense que c’est un trench, mais c’est une veste en deux parties.
La superposition est faite pour représenter l’image du gilet pare-balles. La veste a des trous, de manière à représenter les balles tirées lors des émeutes aux États Unis.
Je ne sais pas si je développerai ou non Dalziel, mais j’aimerais faire une deuxième collection. La première était une collection printemps-été. Je voudrais faire une collection automne-hiver avec plus de pièces en cuir mais il me faut du temps et de l’argent. J’aimerais faire ça de manière très travaillée, avec plus de pièces, et aller encore plus loin dans la dénonciation.
J’aimerais aussi bosser dans l’événementiel, et avoir un local pour vendre des vêtements et faire des salons, expos etc. Bien sûr, tout en gardant en tête de mêler les différents arts. Je voudrais faire ça à l’étranger, mais je ne sais pas où exactement, puis m’implanter sur Paris mais le milieu est fort bouché.
J’ai gagné un prix, celui de la boutique Série Noire (Vieux-Lille). J’ai ainsi pu faire un vernissage et exposer ma collection pendant une semaine dans la boutique. Ça m’a offert pas mal de visibilité. J’ai également fait une collaboration avec la marque de chaussettes lilloise “Art de Vivre”. Mes dessins sont apparents sur les chaussettes de cette marque.
Raf Simons, Margiela, Chu Suwannapha
Les années folles. J’adore le Charleston, les tombées de robe.
J’aimerais faire une collaboration avec Raf Simons. Une collab très simple où je ferais juste les graphismes et la broderie.
Ashton Sanders, l’acteur dans le film Moonlight ou le chanteur Jacob Banks !
Avoir un sujet, une ligne conductrice, et ne pas avoir peur d’aller au contact, faire des évènements (fashion week etc). Avant je faisais du « rentre-dedans », et ensuite on a commencé à me solliciter. Il ne faut pas hésiter à demander l’avis des gens durant la création et il faut surtout accepter la critique.
Mon but est de donner envie aux gens, en restant moi-même, en exprimant mes idées. Je n’ai pas envie d’influencer et vendre du rêve, je veux plutôt inspirer.